Les low-technologies se concentrent sur nos besoins primaires : accès à l’eau, à l’alimentation, à l’énergie. Elles sont conçues localement, avec des méthodes simples et peu coûteuses
À l’heure où le péril écologique nous pousse à repenser nos modèles, elles proposent des réponses adaptées et facilement reproductibles.
Le "low-tech" (ou « technologie douce ») s’oppose explicitement au "high-tech". Il se caractérise par la mise en œuvre de technologies permettant de produire des solutions durables, simples, facilement réparables et recyclables.
Le "low-tech" est donc partie intégrante du concept d’innovation frugale, qui consiste à répondre à des besoins déterminés par des solutions technologiques moins sophistiquées, sans pour autant faire de concession sur le niveau du service rendu.
L'argumentation portée par les promoteurs des technologies productivistes "high tech" est que pour répondre aux mêmes besoins en utilisant une technologie plus "complexe" leurs solutions techniques deviendraient plus "efficaces" que les précédentes.
Malheureusement en pratique, poursuivre une stratégie basée sur le couple “complexité / efficacité” pour réduire notre consommation d'énergie ou de ressources est contradictoire pour 2 raisons ...
L’impact de la complexité
En augmentant la complexité de nos technologies, on se retrouve à tirer une partie de la technique dans la direction inverse de celle que l’on poursuit, puisque la complexité a un coût écologique important.
Car pour fabriquer, entretenir ou gérer les technologies "complexes" (souvent non réparables), cela demande plus de ressources et de métaux ou terres rares, que pour fabriquer, entretenir ou gérer les technologies "low tech" simples, durables et réparables.
Et c’est pourquoi il est régulièrement reproché à ces technologies de ne pas “résoudre les problèmes” mais de les “déplacer”...
L’impact de l’efficacité.
Quand on pense à une technologie plus efficace, on se dit que pour le même besoin, les mêmes actions, on consomme moins qu’avant, malheureusement dans la réalité, cela ne se passe jamais ainsi.
Car, d’après la loi de l’offre et de la demande, lorsque le coût d’un service diminue, la quantité de service demandé augmente, ce qui va entrainer une augmentation de la consommation d’énergie et non une baisse comme il était prévu, que l'on appelle " l''effet rebond ".